Un shérif ripoux, des ploucs texans, une famille explosive… Dans cette farce sombre, parfois brutale, William Friedkin, le réalisateur de “L’Exorciste”, s’en donne à coeur joie, en mêlant humour et carnage. “Killer Joe” est dispo sur Salto.
Notre critique de “Killer Joe”
Le seul à prévoir la catastrophe à venir, c’est le chien. Il hurle à la mort, mais personne ne l’écoute. « Ta gueule, T-Bone », menace Chris, le fils raté d’une famille de tarés, venu, une nuit d’orage, annoncer à son père son intention de faire tuer sa mère pour rembourser ses dettes… La seule fois où T-Bone la boucle, visiblement apeuré, c’est lorsqu’il voit approcher le shérif. Pas pour empêcher le futur meurtre, mais pour le commettre. Car, sous le surnom de « Killer Joe », le shérif arrondit ses fins de mois en jouant les liquidateurs : 25 000 dollars payables d’avance, avec résultat garanti…
Ça se passe au Texas. Une terre de ploucs bas de plafond auprès de qui même les extrémistes du Tea Party passent pour des angelots démocrates. C’est quand même le seul patelin au monde où, pour « donner une leçon » à sa femme infidèle, un type a l’idée de se brûler les couilles… Killer Joe, lui, a une façon nettement moins masochiste de punir les garces, surtout si elles ont essayé de le piéger. D’où une scène à la brutalité sidérante, où un pilon de poulet devient une arme phallique, obscène et ridicule…
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