Les parcelles d’un maraîcher bio sont clairsemées. « Il y a beaucoup de trous. Là, on a perdu au moins 15 % à 20 % de cette plantation de salades. Vous avez pas loin de 200 euros de perte, là, rien que sur cette planche », déplore Jerôme Bourdeau. Ce sont les conséquences directes de la sécheresse et du manque d’eau, qu’il observe aussi sur ses courgettes. Habituellement, pour irriguer ses cultures, il puise dans un cours d’eau passant près de ses plantations. Mais il est désormais à sec, et le maraîcher doit se fournir ailleurs. Une première depuis son installation en 2008.
La crainte de perdre ses cultures
« Ça va me faire une demande de logistique de venir avec le tracteur, avec une citerne pour arroser, et aller re-remplir la citerne, revenir… » Une sécheresse sévère touche tout le département. Sur une autre exploitation familiale, l’arrosage est autorisé par le préfet uniquement dans 19 h et 10 h du matin, et pas sur toutes les parcelles en même occasion. « On espère avoir le droit d’arroser encore un petit bout de occasion pour sauver nos cultures », s’inquiète Manon Brun, la maraîchère.